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      nous sommes tous des condamnés..
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Nous adorons la vérité mais vivons résolument dans l’erreur, chaque fois que nous avons une décision à prendre nous prenons spontanément la plus mauvaise, corriger nos erreurs nous rend la vie supportable, avoir le culte du lendemain qui chante nous permet d’oublier le silence d’aujourd’hui, nous confions ainsi à quelques grands prêtres le soin de cultiver d’immenses champs d’erreurs et leurs chants mélodieux nous attirent toujours plus profondément dans ces terres marécageuses, l’hallucination doit être collective pour devenir réalité, ayant une foi inébranlable en la solidité de nos élucubrations nous nous lançons dans la construction de cathédrales pour y célébrer leurs vertus, du haut de nos clochers nous entretenons quelques querelles pour mieux occuper notre esprit, surtout penser à ne pas penser, nous attendons des grands prêtres qu’ils remplissent le vide, en dosant savamment les honneurs et les disgrâces ils nous font croire en la réalité d’un chemin, le système ne manque pas d’esclaves pour fonctionner, beaucoup d’entre nous preferrent se trouver un maître plutôt qu’être le leurre, car notre vraie peur n’est pas de se tromper ou d’être trompés, la vraie peur est d’être seul, un maître peut ne pas avoir de disciple mais un disciple aura toujours un maître, ainsi nous préférons servir plutôt que prendre le risque de ne pas être servi , et cette vérité que nous adorons finalement n’est qu’un consensus mou autour de nos erreurs collectives, c’est la moyenne de nos intérêts : si 2+2= 4 c’est parce que le vendeur veut que ça fasse 5 et l’acheteur 3.